Une visite guidée à travers la capitale de l'exil républicain espagnol pendant le Franquisme
En février 1939, près de 500 000 républicains traversent la frontière française. La Catalogne vient de tomber et c’est la phase finale de la Guerre civile. Des centaines de milliers de femmes, enfants et hommes voient comment cet exode, connu sous le nom de "la Rétirada", s’achève dans différents camps de concentration du sud de la France. Ceux qui survivent aux camps et aux déportations ultérieures du régime nazi, suite à l’occupation de la France, n’ont souvent que deux choix possibles : repartir chez eux, avec toutes les conséquences que cela implique, ou affronter l’exil dans un nouveau pays.
Toulouse a été la capitale de l'exil républicain espagnol pendant la dictature franquiste et la ville d’adoption de plus de 150 000 républicains qui y sont restés. 10 % des habitants de Toulouse sont d’origine espagnole. Il est impossible de parcourir les rues de la ville sans tomber sur l’héritage humain laissé par ceux qui se sont vus obligés de quitter un pays qu’ils n’ont jamais oublié.
Nous nous promènerons dans les rues colorées toulousaines, incontournables sur le plan culturel, et nous partagerons les histoires de certains personnages et de luttes oubliées, ainsi que certaines histoires de violence et de héros de la deuxième moitié du XXe siècle.
Durée: De 10h00 à 12h00 (environ 2 h)
Langue: Espagnol (bientôt en Français)
Départ : Métro Saint-Cyprien République (ligne A). 14, Place Intérieure
Arrivée: Metro François Verdier (ligne B)
Un des lieux les plus emblématiques de la première étape de l’exil républicain. Créé par les guérilleros espagnols, à vocation humaniste, il ouvrira ses portes pour soigner les maquisards.
Cette berge sera le témoin entre 1938 et 1939 de la vague la plus massive de réfugiés. Près de 200 000 personnes traversent la frontière à pied pour arriver aux baraquements de cette région du fleuve
La rue Pargaminière renferme dans son histoire une série d’événements des plus importants quant à l’organisation de l’exil dans la Ville rose. Les premiers dispensaires de la Croix-Rouge républicaine en sont un exemple parlant
Egalement dans la rue Pargaminière, se trouve l’entrée du réfectoire du couvent des Jacobins. Dans ces magnifiques salles, des réunions politiques de la plus haute importance se tenaient pendant la vie socialiste et anarchiste.
L’histoire de la ville de Toulouse est racontée dans les peintures de ses arcades, où une partie l’histoire espagnole est représentée.
L’héritage et le potentiel artistique et culturel offerts par la communauté républicaine sont d’une valeur inestimable. Le cinéma L’Espoir, dans la rue du Taur, accueillait de nombreuses représentations théâtrales comme, par exemple, Le Malentendu, de Camus.
Un des bâtiments qui entourent l’éclectique basilique Saint-Sernin était le lieu où s’organisait l’activité politique de la famille communiste et cela, en temps de très grande persécution durant la Guerre froide
Nous nous promènerons dans ce qui était connu, parmi la communauté exilée, comme *El Parlamento* (le parlement), un lieu où se retrouvaient les réfugiés pour discuter, aller au cinéma ou encore distribuer la presse espagnole.
Nous finirons la visite à l’Orchestre national actuel. Ce bâtiment partageait le quartier avec l’ancien Ateneo espagnol qui accueillait des milliers de manifestants républicains lors de nombreux rendez-vous socio-culturels des plus représentatifs de la deuxième moitié du XXe siècle.
IMPORTANT: Avec la nouvelle guide touristique, Lidia, le nouveau calendrier pour la saison 2019-2020 est ouvert. La première visite guidée aura lieu dimanche, 6 Novembre, de 10h00 à 12h00.
Pour recevoir des renseignements sur les visites de groupes ou toute autre question, vous pouvez nous écrire à info@toulouserepublicana.com
Elisa
Hola !
Je suis Elisa, née à Barcelone, traductrice de profession et résidant depuis plus de quatre ans en France. Après un court séjour à Paris et une longue période en Bretagne, je me suis finalement installée dans la Ville rose dont je suis tombée amoureuse pour plusieurs raisons. Ses ancêtres cathares, le mélange de culture méditerranéenne, sa gastronomie occitane et l’inoubliable histoire partagée avec l’autre côté des Pyrénées ont fait d’elle une source indéniable de richesse historique et culturelle.
Pourtant, même si nous sommes des voisins très proches, il est surprenant de voir à quel point nous nous connaissons si peu les uns et les autres. Ou, parfois, à quel point les autres connaissent si bien notre terre espagnole. Et mon souhait, étant passionnée de l’histoire européenne du XXe siècle, est d’apporter mon grain de sable à la mémoire d’une étape qui, parfois intentionnellement, tend à tomber dans l’oubli.
C’est ce souhait qui a fait naître le tour dont l’objectif est de parcourir la mémoire de centaines de milliers de femmes et d’hommes qui n’ont cessé d’imaginer un autre pays, un pays qu’ils ont été obligés de quitter.